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L’acte de peindre est pour moi simple et com­plexe à la fois, car la pein­ture est fabri­quée de pré­sents qui se super­posent, se jux­ta­posent, jus­qu’à un pré­sent qui lève le doigt et dit : « On peut arrê­ter là ». On peut lou­per ce moment, un autre naî­tra. L’acte de peindre est plus ner­veux pour moi que l’acte de sculp­ter. C’est en des­sin que les deux moments se marient, tran­quilli­té et ner­vo­si­té ensemble.

C’est comme au ping pong, la balle revient tou­jours, le tout est d’être là pour la faire rebon­dir sur la table.

Pour moi, l’in­quié­tude fait par­tie de la pein­ture, la patience fait par­tie de la sculp­ture. Le des­sin fait appel aux deux. Ce qui est com­mun aux trois, c’est la néces­saire présence.

Michel Touret peint sur dif­fé­rents sup­ports : bois, contre­pla­qués, iso­rel, toiles, papier, et murs au besoin.

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